Je ne suis pas le système ABCD mais plutôt le sytème ETDM. Je veux dire par là que l'on peut organiser sa vie autant qu'on peut, il n'y a pas d'ordre pour apprendre les choses.
Pour commencer, je ne suis pas si insensible que ça finalement, loin de là. Comment ais je pu me croire capable un instant d'être insensible? Parceque ce qui m'entourait était trop subtile pour que je le perçoive. Il me fallait juste un peu de temps pour que je m'en rende compte, Habituée aux spotlights, aux litres de vodkas décapants l'estomac, au son trop fort, à la foule, au chaos, au bordel en somme. Habituée à l'intensité, aux montées d'adrénaline, aux vagues d'émotions qui me foutaient par terre, habituée au trop, à l'excés en somme ,j'en avais oublié que les petites choses existent, je réapprends à les perçevoir parceque là bas, je n'avais pas d'autres choix. J'y étais bien forçée, coinçée dans un village coinçé entre des montagnes à des heures de route de ce que vous appeleriez "Ville".
Je prenais sur moi pour perçevoir le moindre changement, le moindre détail qui rendait un jour différent du précédent, aux aguets, coinçée, sans autre choix raisonnable. Alors je réapprends, à quoi? A aiguiser une sensiblité taillée au burin, je l'affine, l'affute en jouissant d'un con rayon de soleil ou de la pluie qui goutte sur les cils, du bruit des allumettes quand on les eteints dans un verre d'eau, le bruit du papier de ma clope quand elle se consumme doucement. Je me subtilise et les choses semblent enfin être maitrisées.
Je ne bois plus pour me soulager, (ce qui d'ailleurs n'a jamais rien soulagé puisque l'alcool ne se contente que d'étouffer les choses et à les amplifier une fois que l'on realise leur realité) je ne bois plus non plus dans le simple but de me bourrer la gueule, pour ça il faut être plusieurs, partagé un délire commun, être dans une bulle commune en somme, il faut avoir conscience des gens qui vous entoure, sans quoi l'alcool prend le dessus, la forçe du délire n'est plus controlable, devient brutale voire insupportable. Non, je bois pour être ivre, juste ivre, ivre suffisament pour effeuiller ma sensiblité, ressentir les choses juste comme il faut avec subtilité et delicatesse, juste assez pour exploiter mes sens et encore les controler, les mener où il me plaît, créer mon propre monde, délicieusement délicat. Aux aguets de la moindre petite sensation, mais aussi des plus imposantes peu controlables, dangereuses en somme. Il n'y a pas besoin de chercher ces dernières, elles vous trouvent, là est la différence.
Je ne bois plus pour me soulager, (ce qui d'ailleurs n'a jamais rien soulagé puisque l'alcool ne se contente que d'étouffer les choses et à les amplifier une fois que l'on realise leur realité) je ne bois plus non plus dans le simple but de me bourrer la gueule, pour ça il faut être plusieurs, partagé un délire commun, être dans une bulle commune en somme, il faut avoir conscience des gens qui vous entoure, sans quoi l'alcool prend le dessus, la forçe du délire n'est plus controlable, devient brutale voire insupportable. Non, je bois pour être ivre, juste ivre, ivre suffisament pour effeuiller ma sensiblité, ressentir les choses juste comme il faut avec subtilité et delicatesse, juste assez pour exploiter mes sens et encore les controler, les mener où il me plaît, créer mon propre monde, délicieusement délicat. Aux aguets de la moindre petite sensation, mais aussi des plus imposantes peu controlables, dangereuses en somme. Il n'y a pas besoin de chercher ces dernières, elles vous trouvent, là est la différence.