
Il y a quelques temps je souhaitais de tout coeur ( si je peux me permettre l'expression) me debarasser du moindre de mes sentiments. Il ne me semble pas avoir fait grand chose pour y parvenir, mais peut être que ma tête a décidé qu'il était temps qu'elle prenne son autonomie, elle a du se debarasser de ma conscience dans un instinct de survie urgent. Peut être que c'est ça. Je ne sais pas.
Seulement, il ne s'agit pas seulement d'un manque de sentiment, mais d'une rupture totale d'émotion. Ce qui ne m'était jamais arrivé jusqu'a maintenant, moi, la "machine a emotion au carburant de sensation". Je ne me reconnais plus en cette personne dénuée de vie. Les choses ne m'étaient encore jamais apparues aussi dénuées de sens, à ce point déséquilibrées.
J'ai changé de pays, je ne connais rien ici, ni personne, j'ai tout quitté de peur de finir à me contenter d'exister en m'habituant aux habitudes. Je n'ai jamais supporté le quotidien, les choses constantes, permanentes, les choses qui durent en quelque sorte. Les choses qui sont bien comme elles sont sans véritable raison, ça ruine mon esprit, me rend dingue, parano, agressive, imbécile, triste, ça me pousse à hair ce qui m'entoure et plus encore moi même. Parceque els choses dans leurs habitudes me paraissent semblables, similaires, plus rien ne m'étonnes, ni ne me surprends, comme si les choses se voyaient contraintes à stagner, n'avaient plus le droit d'évoluer et ça me révolte. Et voilà que je plonge malgrés moi dans ce que je fuyais à tout prix. Le corps, le coeur et la tête noyés dans l'indifférence la plus totale. Je ne vis plus j'existe.
Le Rien, le Grand Rien. De nuit, de jour il n'y a rien, rien qui ne me fascine, rien ne sucite mon intérêt, tout me semble être accompli par necessité. J'ai perdu l'envie. Me voilà vide, à la fois vide et pleine de mon propre vide, comme si ce vide se contentait de lui même, comme si le rien suffisait, rassasiait. Je suis la suffisance même. Je n'attends rien, ne regrette rien, ne désire rien. Ma vie est a ce point si satisfaite d'elle même qu'elle en devient une mort. Tout passes, me passe au travers, j'écris même par necessité parcequ'il me reste un petit morceau de conscience alerte qui me crie "C'EST PAS NORMAL, C'EST PAS NORMAL" Je sais pertinament que quelque chose ne va pas, sans savoir quoi.
Mais quel est l'imbécile de philosophe qui disait que la liberté reisdait dans le fait de ne plus rien désirer? Sa liberté se trouve dans la mort de l'esprit.
30/06/2010